Parlons d’un sujet pas très glamour, mais qui concerne tous les thérapeutes : les patients qui « oublient » de régler leurs séances ou qui disparaissent dans la nature sans prévenir 💨
Si ça vous est déjà arrivé, ça ne veut pas dire que vous êtes un mauvais psy ou que vous n’avez « pas assez d’autorité ».
Ça arrive même aux plus expérimentés.
Sauf que… entre nous, c’est inconfortable 😰
Ça nous met dans une position délicate, entre notre envie de bien faire, notre souci de respecter nos patients et… notre droit légitime d’être rémunéré pour votre travail.
Alors, comment éviter ces situations sans transformer votre cabinet en tribunal administratif ?
1. Posez un cadre clair dès la première séance
Si vous attendez que la question du règlement se pose d’elle-même, vous allez attendre longtemps 😴
La clé, c’est de poser un cadre clair, rassurant, et surtout annoncé dès la première rencontre.
Ce n’est pas une formalité, c’est une partie intégrante de la thérapie.
Quand le cadre est flou, rien n’est clair pour les patients.
Et c’est là où ils peuvent tester le cadre et les limites…
Dès la première séance (ou même avant), prenez donc le temps de rappeler :
- Le tarif de la séance
- Les moyens de règlement acceptés (espèces, virement, CB).
- Votre politique d’annulation (exemple : toute séance annulée moins de 48h à l’avance est due).
💡 Petite astuce : Pour éviter que ça passe à la trappe, affichez ces règles dans votre salle d’attente et sur votre site internet. De cette manière, vos patients savent à quoi s’attendre avant même de franchir la porte.
Et surtout, assumez-le sans honte : poser un cadre clair, c’est poser les bases d’une relation thérapeutique sécure. C’est rassurant pour vos patients, et c’est une vraie protection pour vous.

2. Proposez le paiement anticipé
On sait ce que vous pensez : « Ça fait un peu rigide, non ? » 🤔
Mais aujourd’hui, c’est devenu une pratique courante, surtout depuis la vague d’annulations de dernière minute post-Covid (merci Doctolib et les rendez-vous fantômes…).
Pour de nombreux praticiens, le paiement anticipé (partiel ou total) est devenu une nécessité pour garantir la venue du patient et éviter de bloquer un créneau pour rien.
Que vous proposiez ce paiement anticipé sous forme d’acompte ou de règlement complet à la réservation, c’est une sécurité pour vous.
Mais aussi pour le patient qui s’engage réellement dans son suivi.
👉 En particulier pour les consultations en visio, où il est difficile de « récupérer » un impayé après coup, c’est même indispensable.
Présentez-le comme une garantie mutuelle : vous, vous gardez le créneau réservé, et le patient s’assure de bénéficier de son temps d’accompagnement.
3. Instaurez un rappel automatique la veille des séances
Vous n’imaginez pas le nombre de patients qui oublient leurs rendez-vous simplement parce que leur quotidien déborde.
Un petit SMS ou mail de rappel 24h avant peut faire la différence 📱
⚠️ Mais attention, ça peut aussi créer un effet inverse.
Certains patients, notamment les plus anxieux ou ambivalents, peuvent profiter de ce rappel pour se trouver une excuse d’annuler à la dernière minute. Surtout si c’est leur première séance.
Ce n’est pas une raison pour abandonner l’idée du rappel, mais vous pouvez l’adapter.
Par exemple, préférer un SMS simple et factuel plutôt qu’un rappel long et sans inclure de proposition d’annulation ou de déplacement 😉

4. Parlez d’argent en séance
L’argent, c’est LE sujet tabou par excellence. Mais en thérapie, ce tabou n’a pas sa place.
❌ Parce que la question du paiement n’est jamais « juste de l’argent ».
Pour certains patients, le rapport à l’argent renvoie directement à des problématiques profondes :
- La peur de « ne pas mériter » qu’on investisse en eux.
- Une culpabilité à dépenser pour leur bien-être.
- Ou un manque de confiance dans la thérapie et ses bienfaits.
Bref, l’impayé n’est souvent que le symptôme d’une problématique plus large.
Et c’est justement en mettant ce sujet sur la table, sans gêne, qu’on peut ouvrir un espace de réflexion et d’élaboration.
💬 Une simple phrase peut suffire à amorcer ce travail :
“Je vois que vous avez oublié le règlement de la séance, ce n’est pas la première fois, peut-être est-ce un acte manqué. Comment le comprenez-vous ?”
5. Apprenez à poser des limites fermes (et à vous y tenir)
C’est sans doute le point le plus important.
Oui, vous êtes thérapeute. Oui, vous êtes bienveillant.e. Mais vous êtes aussi un professionnel qui propose un service.
Et ce service mérite d’être respecté et rémunéré 💸
Si un patient ne respecte pas le cadre ou oublie de vous régler, il est essentiel d’en parler directement.
Ne laissez pas ce flou s’installer, car ça pourrait fragiliser tout le suivi.
Si votre patient demande à déplacer un rdv 2h avant la séance alors qu’il avait accepter le cadre de vous prévenir 48h à l’avance au minimum, il faut lui rappeler.
“Je comprends. Nous pouvons prévoir un prochain rdv, toutefois, comme convenu ensemble, la séance de ce jour sera due”.
Et c’est là que j’attire votre attention sur un point clé : poser un cadre solide, clair et sécurisant, ça ne s’improvise pas !
C’est une compétence à part entière, qui fait partie des fondamentaux d’un suivi thérapeutique réussi.
👉 C’est exactement ce que je vous enseigne dans ma formation Les Bases de la Thérapie.
Dans cette formation, vous apprendrez à :
✔️ Poser un cadre clair et rassurant dès la première séance.
✔️ Définir vos règles de fonctionnement du cabinet sans culpabiliser.
✔️ Gérer les situations inconfortables (comme les impayés ou les annulations abusives) avec fermeté et bienveillance.
✔️ Installer une relation thérapeutique saine, basée sur un cadre sécurisé.
Et bien plus encore ! 🤩
Si vous souhaitez être plus à l’aise avec votre cadre et savoir comment le faire respecter, je vous invite à découvrir cette formation juste ici.
En résumé : un cadre clair, c’est un cadre qui protège tout le monde
Un patient qui ne règle pas sa séance, ce n’est jamais anodin. Ce n’est pas juste un oubli. C’est un indicateur.
Le cadre, ce n’est pas une simple formalité administrative. C’est le socle de la relation thérapeutique. Il protège le patient, en lui offrant un espace clair, sécurisant et contenant. Et il vous protège, vous, en définissant vos limites.
Alors, si ce type de situation vous arrive régulièrement, il est peut-être temps de vous poser une question essentielle : Mon cadre thérapeutique est-il suffisamment clair, sécurisant et respecté ?
Et si la réponse est « non » ou « je ne suis pas sûr.e », il est peut-être temps de renforcer vos bases.
Et si vous souhaitez approfondir le sujet et obtenir encore plus de conseils, vous pouvez vous inscrire gratuitement ici ⤵️
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